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Diomedea exulans
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Diomedea exulans
Albatros hurleur
Diomedea exulans,
VU A4bd&: Vulnérable
L'Albatros hurleur (Diomedea exulans), également appelé Grand Albatros, est le plus grand et le plus lourd repré c'est aussi le premier à avoir été décrit.
L', l' et l' sont parfois considérés comme des sous-espèces de l'Albatros hurleur.
Cette espèce est actuellement menacée par la pêche à la , comme beaucoup d'espèces d'oiseaux marins dans les océans du Sud.
Morphologie
Mensurations
L'Albatros hurleur a la plus grande envergure de tous les oiseaux, avec une moyenne de 3,10&m (de 2,5&m à 3,5&m généralement) ; certains individus atteignent jusqu'à
3,70&m d'envergure. La longueur du corps varie de 1,10 à 1,35&m, les femelles étant légèrement plus petites que les m?les. Le poids varie entre 6 et 12&kg (8&kg en moyenne).
Aspect général
Les adultes ont le corps principalement blanc, et les plumes de couverture des ailes blanches au niveau des épaules avec les
noir?tres. Le reste de l'aile est noir?tre, avec quelques taches blanches éparses plus ou moins importantes. Les plumes de la queue (rectrices) sont finement bordées de noir. Le bec et les pattes sont roses et les paupières sont blanches. Le bec peut atteindre 18&cm de long.
Il existe beaucoup de variabilité dans le plumage, mais la femelle présente généralement un peu plus de taches foncées. Les m?les ont en moyenne des , queues, ailes et becs plus longs que les femelles, et ils pèsent plus lourd.
Acquisition du plumage d'adulte
Le plumage varie avec l'?ge. Les juvéniles sont entièrement bruns, sauf le dessus des ailes qui est noir?tre, la face qui est blanche, et le dessous des ailes, blanc lui aussi en grande partie. Le plumage adulte est acquis très lentement, peut-être en 20 à 30 ans, le jeune oiseau devenant de plus en plus blanc à chaque . Sur le dessus du jeune oiseau, le dos blanchit le premier, puis la calotte et le . Au niveau de l'aile, les bordures d'attaque de l'aile près des épaules blanchissent en premier, suivies par les plumes de couverture alaire. Ce phénomène de blanchissement aura une extension plus ou moins importante selon les individus. Il existe donc une grande variété de plumages subadultes intermédiaires, dont les plus tardifs ressemblent à celui de la femelle adulte.
Aspect des différentes sous-espèces
Voir le paragraphe .
Comportement
Locomotion
L'Albatros hurleur utilise la grande surface portante de ses ailes pour planer sans effort sur le vent, même lorsque ce dernier dépasse 160&km/h. Les albatros ont en effet une astuce pour planer constamment&: des
qui bloquent les articulations de leurs ailes, leur permettant ainsi d'économiser leur énergie. Ils peuvent ainsi voyager fort loin&: un individu aurait parcouru 6&000&km en 12 jours.
C'est un nageur et un plongeur médiocre (ses plongées sont courtes et peu profondes, voir le paragraphe ).
? terre, ses déplacements sont trè il lui arrive de se marcher sur les palmures, de trébucher et de chuter. Les atterrissages sont eux aussi problématiques et s'achèvent parfois par une lourde chute suivie de quelques tonneaux.
Alimentation
Il se nourrit essentiellement de
( en majorité), mais aussi de , de , de , de charognes ou de déchets de pêche rejetés par les bateaux. Il peut se nourrir de jour comme de nuit. La nourriture est généralement prise en surface, l'albatros hurleur étant peu apte à plonger, mais il lui arrive de plonger à faible profondeur (jusqu'à 1&m environ).
Relations intra et interspécifiques
En dehors de la saison de reproduction, l'Albatros hurleur vit seul ou en petit groupe, mais de grandes bandes peuvent s'assembler autour des bateaux de pêche. Cet oiseau généralement silencieux peut alors émettre des cris en cas de dispute pour de la nourriture. Il leur arrive de se nourrir en compagnie d'autres oiseaux de mer.
Pendant la saison de reproduction, cet oiseau devient grégaire et niche en colonies parfois nombreuses. Les manifestations (claquement de bec et mimiques, ou caresses bec à bec, bec pointé vers le ciel, agitation de la tête, posture dressée avec les ailes écartées) et vocalisations (croassements, roulements gargouillants ou coups de trompette) sont alors nombreuses, aussi bien dans le cadre de la relation de couple que pour défendre le territoire contre les autres albatros.
Les oeufs et les petits subissent la
et des , surtout s'ils sont laissés sans surveillance. Des espèces de mammifères introduits sur les sites de nidification (, , , ) sont aussi à même de manger les oeufs et les petits albatros. Les adultes, en revanche, n'ont pas de prédateurs naturels&: leur grande taille, leur bec aiguisé et leur capacité à avoir un comportement agressif font d'eux des adversaires trop redoutables.
Reproduction
Parade d'Albatros hurleur
Diomedea exulans
Les Albatros hurleurs se reproduisent tous les deux ans, généralement au sein d'une . Dans le cas d'un insuccès reproductif, un couple pourra faire une deuxième tentative la même année ou l'année suivante, mais avec moins de chances de réussite.
Les m?les arrivent les premiers sur les sites de nidification. Ils prennent alors possession de leur ancien nid ou en créent un nouveau si nécessaire. Les femelles arrivent quelques semaines plus tard et retrouvent leur partenaire. Bien que cette espèce soit , une femelle peut temporairement s'accoupler avec un autre m?le si son partenaire habituel est absent ou s'il n'a pas encore pris possession d'un nid.
Le nid est installé à l'abri d'une touffe d'herbe ou d'un buisson. Il est formé d'un creux dans le sol garni d'herbe, de brindilles et de terre.
La femelle pond un oeuf unique au début de l'été austral (décembre à février). L' dure 80 jours environ (de 74 à 85), elle est assurée par le m?le et la femelle qui se relaient toutes les deux ou trois semaines. Le m?le est si pressé d'accomplir l'incubation qu'il lui arrive de pousser brutalement la femelle hors du nid pour prendre sa place. Le petit, , nait couvert de duvet blanc. Les parents se relaient auprès du poussin et le nourrissent quotidiennement jusqu'à ce qu'il ait atteint l'?ge d'un mois, puis le laissent le plus souvent seul parfois pendant des semaines pour partir tous les deux en quê à leur retour, le petit est alors copieusement nourri. Ils continueront à nourrir leur petit jusqu'à l'envol, qui survient à l'?ge de 8 mois en moyenne (entre 7 et 10 mois). Il s'agit de la plus longue période de reproduction observée chez les oiseaux.
La mortalité infantile est élevée chez cette espèce (entre 30 et 75 % de décès dans la première année. La maturité sexuelle de l'albatros hurleur survient vers l'?ge de 10 ans en moyenne (entre 6 et 22 ans). En attendant le moment venu, le jeune oiseau volera sans jamais se poser à terre, jusqu'au 25 degré de latitude, zone où il n'entrera pas en conflit avec les générations précédentes. La reproduction n'est effective qu'après la constitution d'un couple, qui reste uni jusqu'à la mort, processus qui nécessite plusieurs années de
élaborées.
Longévité
La longévité est d'une quarantaine d'années chez cet albatros, mais ils pourraient vivre 80 ans.
Répartition et populations
Répartition et habitat
L'Albatros hurleur fréquente le sud des océans ,
et , ainsi que l', grossièrement entre les 60 et 30 degré les juvéniles peuvent aller jusqu'au 25 degré de latitude sud. Cet oiseau résolument hauturier ne passe que 5 % de sa vie à terre, et uniquement pour la reproduction. Cet oiseau accomplit de grands trajets au cours de son existence (voir ).
Il niche sur de nombreuses &:
(océan Atlantique), ?les de l',
(océan Indien), ainsi que sur l' (océan Pacifique).
Populations
La population mondiale d'Albatros hurleur est estimée par l'IUCN à 28&000 adultes, ce qui ne représente qu'environ 8&500 couples nicheurs par an puisque les individus ne se reproduisent que tous les deux ans. La population qui niche en Géorgie du Sud représente environ 20 % de la population mondiale d'Albatros hurleur (soit environ 1500 couples), celle de l'Archipel du Prince-Edouard 40 % (soit plus de 3000 couples), celle des
(?les Crozet, ?les Kerguelen) 40 % (soit plus de 3000 couples) ; celle de l'?le Macquarie n'est constituée que d'une dizaine de couples nicheurs.
Ces populations sont en déclin, surtout celles de Crozet et de l'Archipel du Prince-Edouard, du fait de l'activité des
(voir le paragraphe ).
Mouvements dispersifs
L'Albatros hurleur fréquente tous les océans du Sud, où les individus sont largement dispersés. Une forte proportion des populations des ?les Crozet et des ?les Kerguelen se disperse préférentiellement dans le
sud et au large des c?tes de l'ouest de l'. Les repérages
ont montré que les juvéniles ont tendance à fréquenter des zones à
plus faible que les adultes.
Cet oiseau a été signalé de fa?on accidentelle en
en de très rares occasions&: un cas en
en 1830 et un autre en
en 1833 (s'agissait-il du même individu ?), un autre cas en Belgique (un oiseau mort en 1887), et deux autres signalements en
(respectivement en 1957 et 1963, il s'agissait peut-être du même individu). Des observations de cet oiseau ont aussi été faites en .
Systématique
Selon certains auteurs, il existerait 5
d'Albatros hurleur:
Diomedea exulans amsterdamensis F. Roux, Jouventin, Mougin, Stahl & Weimerskirch, 1983 (Grand Albatros d'Amsterdam) qui niche sur . Cette sous-espèce a un plumage très sombre, notamment au niveau de la queue, noire. Le blanc n'est franc qu'au niveau du ventre et de la gorge. Les femelles sont similaires.
Diomedea exulans antipodensis C. J. R. Robertson & Warham, 1992 (Grand Albatros des Antipodes) qui niche sur les . Cette sous-espèce présente un dimorphisme sexuel au niveau du plumage&: les femelles sont beaucoup plus sombres que les m?les qui ne présentent que quelques taches brun sombre. Les femelles n'ont quasiment que la face blanche. M?les et femelles de cette sous-espèce présente une bande brune sur la poitrine.
Diomedea exulans dabbenena Mathews, 1929 (Grand Albatros de Tristan) qui niche sur les ?les
and . Cette sous-espèce est claire, mais moins que D.e.exulans. La couverture des ailes est presque entièrement noire, avec parfois des taches blanches. Les femelles ont davantage de taches brunes que les m?les et moins de blanc sur la couverture alaire.
Diomedea exulans exulans Linnaeus, 1758 (Grand Albatros neigeux) qui niche sur les ?les , , , , , et . Cette sous-espèce est en moyenne plus grande que les autres. C'est aussi la seule sous-espèce dont les m?les adultes ont le corps entièrement blanc, ainsi qu'une grande partie de l les femelles sont elles aussi plus claires.
Diomedea exulans gibsoni C. J. R. Robertson & Warham, 1992 (Grand Albatros de Gibson) qui niche sur l'?le Adams ().
De nombreux auteurs s'accordent pour élever
au rang d'espèce.
Les autres cas sont encore très discutés, mais des études analytiques de l' de ces oiseaux semblent montrer que Diomedea exulans,
sont des espèces à part entiè les mêmes études semblent montrer a contrario que D. gibsoni et D. antipodensis ne sont encore qu'en cours de spéciation et forme encore un seul .
L'Albatros hurleur et l'homme
Représentation d'un Albatros hurleur en 1837
Les petits et les oeufs étaient autrefois collectés pour être mangés, parfois aussi les adultes, mais cette pratique a disparu.
Comme indiqué dans le paragraphe , les animaux introduits par l'homme sur certaines de ces ?les exercent une pression de prédation sur les petits d'albatros. Ainsi, aux , il arrive que certaines colonies ne produisent aucun petit à l'essor, du fait de la prédation par les chats.
Comme beaucoup d'oiseaux pélagiques, l'albatros hurleur est menacé par les . De nombreux individus périssent noyés lorsqu'ils attrapent les app?ts sur les
lors de la pose des . Avec un taux de reproduction très bas, ces pertes sont dramatiques pour la survie de l'espèce.
Les juvéniles qui se dispersent plus au nord que les adultes et les femelles qui partent en quête de nourriture plus au nord que les m?les sont davantage susceptibles de rencontrer une flotte de pêche et de périr de cette manière. Ils ont aussi moins de chances de survivre à ce genre d'accident.
De plus, une étude menée en 2007 sur l' par le British Antarctic Survey a révélé que la moitié des poussins avaient avalé des proies contenant des hame?ons.
Statut et préservation
Mesures de conservation
Des surveillances de la population et des études sur les zones de nourrissage ont été menées pour mieux cerner le problème de leur mortalité élevée.
et les Regional Fisheries Management Organisations (RFMO) travaillent à réduire les prises d'albatros par les .
De plus, l'Archipel du Prince-Edouard et une bonne partie des sites de nidification des
ont été déclaré l'?le Macquarie est pour sa part un site classé au
depuis 1997.
Malgré les efforts du Gouvernement de la Géorgie du Sud et de la Conservation of Antarctic Marine Living Resources (CCAMLR), le nombre d'individus en Géorgie du Sud diminue de 4 à 5 % depuis 1997 pour une population totale estimée à 1&550 couples.
Statut légal
L' a classé Diomedea exulans sensu stricto dans la catégorie <> depuis 2000, du fait du déclin rapide de ses populations.
Cet oiseau est aussi protégé par la CMS (), qui l'a placé en annexe II et par l'ACAP
Philatélie
De nombreux ?tats ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau:
en 1998, l' en 1983, l' en 2007, le
en 1973 et 2002, le Brésil en 2001, le
en 1994 et 2002, l' en 1998, les
en 1985 et 2006, les
et 2007, les Etablissements fran?ais d’Océanie (ancien nom de la ) en 1948, la
en 1997, les
en 2000, la
en 2007, la
en 1987, les
en 1995 et 2003, la
en 1947, la
en 1955, la
en 2007 et 2008, le Sénégal en 1998, la
en 2000, l' en 1999 et 2007, la
en , , , 2006 et 2008, la
en 2002, les ?les
en 1989, l' en , , , ,
et 2008, et enfin l' en 1995.
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Les évolutions orthographiques existent pour les caractères chinois, mais présentent un caractère original. La plupart des caractères présentent des <> par rapport à la graphie correcte, qui est une <> au sens littéral du terme. Ce qui fait qu'une graphie est correcte, c'est avant tout qu'elle est celle re?ue par la tradition, et assez généralement parce qu'elle correspond à une étymologie plus ou moins plausible de la formation du caractère. La <> pour un caractère chinois est le tracé erroné qui obscurcit le lien avec l'étymologie. La règle générale du système d'écriture chinois est que la mise en forme graphique d'un mot chinois est déterminée avant tout par son sens, la phonétique n'intervenant que partiellement, ou pas du tout.
Pour les caractères chinois, les évolutions de la langue peuvent modifier la phonétique d'un mot, mais c'est généralement sans incidence sur le caractère, qui n'a pas de relation nécessaire à la langue parlée, et peut recevoir des prononciations très variées dans les différents dialectes chinois sans cesser d'être per?u comme le <> mot. Comme partout, en chinois, les sens nouveaux se superposent sur le mot ancien, conduisant à des sens de plus en plus étendus, sans solution de continuité avec une polysémie véritable. Mais dans la mesure où le caractère chinois reste graphiquement invariant aux évolutions phonétiques, la superposition des sens n'est que rarement résolue par la création d'un nouveau mot.
De ce fait, pour le lettré, les caractères chinois traduisent très souvent un nuage de sens, qui peut être très étendu. De tels nuages seront per?us comme polysémiques par des occidentaux, mais pas nécessairement par des lettrés chinois, qui continueront d'y voir le <> mot dans des contextes différents&: structuralement, ce rapport entre langue orale et langue écrite fait que le <> que recouvre le caractère n'est (du coup) que faiblement déterminé sur le plan sémantique.
Portée de l'étymologie
Au cours des siècles, les sinogrammes ont beaucoup évolués, tant quant à leur tracé (et parfois leur composition) qu'à leur . Ainsi, l'analyse étymologique d'un caractère chinois s'intéressera aux questions suivantes&:
Que représentent à l'origine le ou les éléments de caractères de la composition ?
Quel était le sens d'origine du mot, et en quoi le dessin se relie-t-il au sens ?
Le cas échéant, comment la composition graphique et le sens ont-ils évolués ?
Cette analyse étymologique doit s'appuyer sur la cohérence de deux types de sources&:
Les formes primitives des caractères, telles qu'on les rencontre sur les inscriptions sur bronze ou dans les inscriptions oraculaires.
Les sens primitifs des caractères, tels qu'ils résultent des textes classiques.
La vérité en matière d'étymologie est celle qui conduit à des résultats utiles&: un tracé qui est expliqué par un sens primitif, et dont on peut dériver de manière intelligible des sens classiques et modernes.
<> La reconstitution des étymologies permet de reconstituer des détails de ce qu'était la vie des chinois quand l'écriture a été inventée, il y a quatre à cinq mille ans.
Par exemple, le caractère
montre clairement une bouche () en haut d'un homme à genoux (),... (vous ne voyez ni une bouche, ni un homme à genoux ? c'est normal, le tracé a évolué, allez regarder le tracé d'origine dans la rubrique "étymologie" du dictionnaire) - mais pourquoi cette association signifierait-elle << a?né, frère a?né >> ? La clef du mystère appara?t dans les graphies oraculaires, les plus anciennes disponibles gace à l'archéologie, où l'on voit que c'est le même caractère d'origine qui a également donné , dont un des sens est << Celui qui, dans la cérémonie du sacrifice ou des offrandes, lisait des panégyriques en l'honneur des esprits, leur adressait des demandes, recevait et transmettait leurs réponses >>. Puisque ces deux choses sont confondues dans l'écriture originelle, c'est que à l'origine de l'écriture, c'était le r?le de l'a?né de la famille que de présider ainsi aux sacrifices - même si cette dualité du r?le n'appara?t plus dans les sens qui ont été conservés. Par la suite cette fonction de
n'a plus été attachée au r?le d’a?né et les deux caractères ont divergé, celui correspondant au r?le cérémoniel recevant la clef de la transcendance (), pour le distinguer du sens de <>, avec lequel il n'avait plus aucun rapport sémantique.
Approches étymologiques des caractères chinois
Origine de la forme graphique et explication du caractère
Xú Shěn 许慎/许慎, 58-147, auteur du .
Le plus ancien ouvrage d'étymologie chinoise qui nous soit parvenu est celui de 许慎/许慎 Xú Shěn (58-147 de notre ère) dans son 说文解字.
Le titre du livre se traduit classiquement par <>. Il se trouve que le caractère désignant spécifiquement un <> est
(wén), lui-même caractè et celui désignant spécifiquement un <> est
(zì), lui-même composé. Ces sens spécifiques résultent peut-être de l'opposition faite entre les deux par le titre même de l' mais le sens d'origine n'était pas celui-là. Cette ambigu?té est inhérente au chinois classique, où les caractères sont très souvent polysémiques. Le titre signifie plus probablement << Origine () de la forme graphique () et explication () du nom du caractère() >>, conformément à ce que réalise un ouvrage d'étymologie.
Cet ouvrage classique distingue six catégories de caractères (, liùshū, <>).
Cette expression n'est pas une création de Xú Shěn, elle appara?t déjà dans le , mais il n'est pas certain qu'elle ait fait référence à l'époque à la création de caractères. Quand par la suite Liu Xin& édita cet ouvrage, il écrivit une glose sur le terme liùshū en donnant une liste de six formations, mais sans donner d'exemple.
Xú Shěn est le premier à avoir donné systématiquement des exemples (deux par voies de formation). Cette nomenclature traditionnelle, bien qu'ancienne et maintenant dépassée, reste cependant pratique et simple à comprendre.
xiàngxíng <>. En minorité dans l'écriture (environ six cents), les
représentent directement une chose concrète par un dessin. Ce sont généralement les caractères les plus anciens. Certains, indiqués ici par leur graphie archa?que, peuvent être attestés à partir de 1600 avant notre ère sur des supports variés&: os d'omoplates de buffles ou carapaces de tortues pour la divination par .
zhǐshì <>, indicateurs ou <>. Ces
traduisent une idée abstraite, soit directement au moyen d'un signe explicite, ou bien en complétant un pictogramme préexistant par des points ou des traits qui indiquent ce qu'il faut regarder. Ainsi, en se servant d'un à trois traits, on peut commencer à et en pla?ant un trait sur le pictogramme pour l'arbre, on en désigne des parties.
huìyì <>. Ces idéogrammes se distinguent des indicateurs en ce sens qu'ils mettent en jeu la réunion de deux sens pour en obtenir un troisième, alors que dans le cas des idéogrammes simples l'idée est représentée directement. Le résultat obtenu par agrégation demande souvent une explication&: le caractère , réunion du soleil et de la lune, signifie <>, mais on pourrait très facilement imaginer qu'une telle alliance eut pu tout aussi bien désigner la marée.
xíngshēng <>. De loin la catégorie la plus représentée en chinois (plus de 90% des caractères), il s'agit cette fois de l'association d'un caractère utilisé pour le sens (généralement la ) et d'un autre porteur de son (parfois approximatif). Cette voie de formation est ambigu?, au moins pour les caractères les plus anciens. L'analyse des sens classiques des deux caractères montre que le caractère élémentaire <> présente très souvent par ailleurs un lien sémantique avec son composé, au point que l'on peut considérer qu'il s'agit en réalité d'un sens dérivé, marqué sémantiquement par une clef. Sur le plan de l'étymologie, le fait qu'il s'agisse alors du <> résulte trivialement de ce qu'il s'agit dans ce cas d'un sens dérivé.
jiǎjiè <>. Il s'agit de caractères dont le sens a changé, et pour lesquels le sens usuel <> un dessin avec lequel il n'a à présent plus de rapport direct. Cependant, à l'analyse, cet <> correspond souvent à des sens dérivés successifs, dont les maillons intermédiaires ont été perdus par l'usage, donnant l'impression d'un emprunt arbitraire non nécessairement confirmé par l'analyse étymologique.
zhuǎnzhù <>. Cette catégorie a toujours été mystérieuse, et para?t artificielle. L'exemple que donne Xú Shěn dans sa définition est celui de la paire
/ , mais le rapport entre ces deux caractères n'est pas évident même au vu des inscr et Xú Shěn dans son dictionnaire ne présente aucun terme dans cette catégorie, qui para?t n'avoir été créée que pour compléter à six les
(six mise par écrit).
La critique classique faite à cette classification est qu'elle n'est pas homogène&: elle mélange des notions de formation de caractères et d'évolution. Ainsi, par exemple,
représente à l'origine un scorpion (pictogramme) mais est également utilisé pour signifier <> (sens emprunté).
Ces six catégories se regroupent naturellement par paires&:
D'une part, les caractères simples (), qui peuvent être des pictogrammes
D'autre part, les caractères composés () à partir de ces éléments simples, qui peuvent l'être à cause du sens (réunion sémantique) ou du son (idéophonogramme) ;
Enfin ces étymologies évoluent, à la fois parce que le sens des mots dérive, conduisant à des sens empruntés par rapport au sens d'origine (), et parce que le graphisme tend à s'aligner sur les composants de caractères plus simples et plus fréquents, conduisant à des assimilations graphiques par échanges réciproques entre caractères ().
Discussions modernes
Pendant longtemps, l'analyse de l'étymologie des caractères chinois, et en particulier des caractères composés (), est restée celle du liushu
de Xú Shěn&: la composition de plusieurs éléments de caractère en un même ensemble peut refléter soit une <> (会意 huìyì), c'est-à-dire un
au sens strict, soit une composition de <> (形声 xíngshēng), c'est-à-dire non pas un , mais en toute rigueur un . Des générations d'universitaires l'ont utilisée sans en remettre en cause les hypothèses de base.
La prononciation du
est l'objet d'une branche de la
qui se nomme en chinois, yīnyùnxué 音韵学. Aujourd'hui, suite aux développements de cette discipline, la grande majorité des caractères chinois (plus de 90%) sont considérés dans ces études comme des idéophonogrammes, où la raison d'être d'un constituant est simplement d'évoquer sa prononciation. L'argument à l’appui de cette thèse est fondé sur les travaux sur la phonétique chinoise ancienne, qui permettrait de conclure que tel ou tel terme a pu avoir une prononciation identique (ou similaire) au caractère composé (dans une prononciation nécessairement reconstituée, parce que prononciation archa?que d'une langue depuis morte...) - et que "donc" le terme est un
plut?t qu'un . Toutefois, comme la prononciation du chinois a changé depuis que l'écriture a été créée, le lien entre prononciation et graphie a disparu pour certain d'entre eux.
Tang Lan (唐兰) () a été l'un des premiers à remettre en cause le liushu traditionnel, en proposant son propre sanshu ( <>&: il retenait comme voies effectives les pictogrammes (xiangxing ), les représentations de sens (xiangyi ) et les idéophonogrammes (xingsheng ). Cette classification a fait l'objet de critiques par Chen Mengjia& () et Qiu Xigui&, qui proposèrent leur propre classification de sanshu ().
La controverse des universitaires occidentaux sur la nature (phonétique ou sémantique) des caractères composés est née dans les années 1930, avec les débats entre H.G. Creel& et Peter Boodberg&.
Pour le premier, ces compositions étaient purement idé il semble même avoir été convaincu que durant la période classique, ces composés n'avaient aucune signification phonétique se référant à un langage parlé. Boodberg, au contraire, considérait que les caractères complexes traduisaient une problématique phonétique.
Le débat a atteint une tension extrême à la suite de la thèse de Peter A. Boodberg& et William Boltz, minimisant la possibilité d'existence de composés sémantiques par rapport à la production phonétique, production jugée par eux prédominante, voire exclusive. Pour Boltz il n'y a pas d'exemple réel d'idéogramme composé ; les caractères chinois qui ne sont pas de simples pictogrammes sont tous des idéo-phonogrammes.
Boltz adopte un point de vue radical (mais discutable) de la thèse de Boodberg, en affirmant que l'écriture chinoise était en train d'évoluer <> vers un système phonétique, mais que ce développement s'est arrêté en cours de route.
Pour Boltz, les caractères composés sont toujours en réalité des caractères idéo-phonétiques, mais qui peuvent le cas échéant s'appuyer sur une prononciation alternative qui n'a pas par ailleurs laissé de trace. Pour lui, les cas indécis de séries phonétiques très hétérogènes correspondent à des cas où un même caractère représentait plusieurs mots différents ayant des prononciations différentes, comme c'était le cas dans les écritures
Il donne comme exemple le caractère
ān & *?an (la paix), généralement interprété comme composé d'une femme sous un toit suivant un mécanisme d'idéogramme (voire une représentation quasi-pictographique en tableau). Pour justifier sa thèse, Boltz suppose que le caractère
peut en réalité représenter aussi bien la vocalisation nǚ & *nrja? (<>) que la vocalisation ān & *?an (<>) ; et que la clef sémantique du toit a par la suite été ajoutée, pour spécifier cet usage secondaire. En appui à sa spéculation, il invoque le cas d'autres caractères présentant ce même composant de caractère , et qui avaient des prononciations similaires en &:
yàn & *?rans (<>),
nuán & *nruan (<>) et
jiān & *kran (<>).
Dans la lignée de ces travaux, une grande partie des caractères composés ont été présentés comme "idéophonogrammes", excluant l'hypothèse d'un idéogramme.
Cette explication sur les lectures alternative a été rejetée par d'autres universitaires, qui considèrent que d'autres explications plus simples paraissent plus probables. Par exemple,
est peut-être une forme abrégée de , qui dans ce cas peut être analysé comme un idéophonogramme, mais avec
comme élément phonétique. D'autre part, il est très improbable que les caractères
soient des composants phonétiques, à la fois pour des raisons structurelles (ce sont des caractères répétés) et parce que la différence de consonne initiale *?an / *nruan ne permettrait normalement pas de retenir le caractère dans un composé phonétique.
Approche modérée
Dans le cas des caractères chinois, la frontière entre ces deux systèmes de formation est nécessairement floue. L'approche extrémiste de Creel, affirmant que tout n'est que sémantique, ne re?oit plus guère de soutien de nos jours. La vision moderne est que le système graphique chinois a été créé en phase avec ce que la langue de l'époque pronon? et personne ne conteste que par la suite, la langue parlée a évolué vers les formes de 白桦 (bái huà, langue courante). Certes, la langue littéraire (wén yán, 文言) a perdu contact avec le langage phonétique (au point de ne plus être compréhensible à un auditeur moderne quand elle est lue à haute voix) ; mais cette divergence ne signifie pas nécessairement qu'il n'y a pas eu d'étymologie fondée sur la phonétique.
Il existe clairement des cas où la superposition des concepts que traduit le caractère composé suffit de toute évidence à expliquer un sens primitif. Dans de tels cas, le fait que l'un ou l'autre des éléments de caractère impliqués ait eu par ailleurs à une certaine époque une prononciation identique au caractère composé est certainement intéressant, mais n'apporte en soi pas grand-chose à l'analyse étymologique. Il est possible qu'au moment de sa formation, le caractère a été composé (en partie, également) en référence à la phoné mais en tout état de cause une telle correspondance est difficile à prouver. D'autre part, si cette association a été maintenue, ce peut être avant tout parce que la sémantique (reposant éventuellement sur une fausse étymologie) le justifiait.
Il existe d'autres cas où clairement, le recours à tel élément de caractère a pu être justifié non seulement par la phonétique, mais également sur le plan sémantique, par une assonance plaisante et porteuse de sens, éventuellement approximative, mais susceptible d'entra?ner l'adhésion à la composition constatée. Dans ce cas, même si le lien sémantique para?t ténu, il n'en reste pas moins réel.
Pour démontrer l'existence d'un
pur, il faudrait démontrer non seulement l'existence d'une convergence phonétique (toujours difficile à prouver) mais surtout que l'association n'a aucun lien avec la sémantique, ce qui, dans la grande majorité des caractères, n'est pas le cas.
S'il s'agit de rendre compte d'étymologie, et dans la mesure où une dérivation sémantique est réaliste, il est important de le mentionner, quitte le cas échéant à indiquer de plus que la dérivation peut avoir été influencée par des considérations phonétiques - mais par lui-même, ce point demande à être prouvé. Inversement, un rapport étymologique fondé sur le sens ne demande qu'à démontrer la sémantique des éléments concernés, ce qui permet une vérification généralement immédiate. De ce fait, et eu égard à cette nécessité de vérification, l'option prise par cet article a été de privilégier l'approche "idéogramme", sans que cela doive être interprété comme une négation de l'approche "idéophonogramme", qui peut évidemment être mentionnée dans la mesure où les références phonétiques sont référencées et ne sont pas contestables par ailleurs.
?volutions dans le système graphique chinois
?tymologies fausses ou populaires
Caractère
(épouse, femme au foyer), inscriptions sur bronze&: une main qui empoigne () les cheveux () de la femme ()
Les explications données par le
(说文解字) se fondent sur les sens et les tracés graphiques connus à l'époque de Xú Shěn, c'est-à-dire au premier siècle de notre ère. ? cette époque, cependant, les tracés des caractères avaient déjà été standardisés et stabilisés depuis plus de deux siècles dans la forme du petit sigillaire (), et l'écriture des clercs (), prototype des formes modernes, était en train d'appara?tre. D'autre part, les caractères simples ou composés hérités de l'écriture oraculaire () avaient déjà vu leur sens évoluer depuis leur apparition, c'est-à-dire un millénaire et demi.
De ce fait, bien que l’entreprise de Xú Shěn a été liée à l’idée confucéenne que l’emploi de mots justes ( zhèngmíng) est nécessaire pour bien gouverner, comme l’auteur le rappelle dans la postface, ses explications sont assez souvent sans rapport avec les compositions et tracés que révèle à présent l'archéologie dans les inscriptions sur bronze et les inscriptions oraculaires.
Par exemple, le caractère
(expliqué par Xú Shěn par <>, <>) est traditionnellement interprété comme représentant en bas la personne féminine (), qui tient en haut dans sa main () quelque chose, traditionnellement un balai ou un plumeau ( en haut réduit à )&: car, dit la glose, c'est la femme qui a soin de l'intérieur - de là la signification&: <>.
Mais cette étymologie classique pose problème par rapport à la formation habituelle des tableaux. Dans cette composition, la disposition des éléments de caractères est incohérente, le balai (ou le plumeau) correspond à la composition , où la main tient quelque chose qui pend vers le bas. L'explication s'appliquerait correctement au caractère
(femme au foyer, femme de ménage) mais est forcée pour &: ce qui différencie étymologiquement ces deux caractères n'est pas expliqué.
De fait, cette explication ne correspond pas à la composition primitive. Le tableau que l'archéologie découvre dans les inscriptions sur bronze montre plus précisément une main qui empoigne () les cheveux () de la femme (), donc rien à voir avec un balai. Mais pourquoi un tel tableau signifierait-il une épouse ? Une interprétation h?tive
est alors que pour les anciens chinois, l'épouse est celle que l'on tra?ne par les cheveux (geste marquant sa possession). Mais cette interprétation caricaturale et digne des clichés cro-magnonesques ne para?t pas étayée, on ne voit pas pourquoi la jeune épouse subirait un traitement graphique plus rude que celui de l'esclave (), que la composition graphique montre simplement soumise à la main de son ma?tre.
L'analyse des sens classiques montre que le caractère signifie également le fait de donner sa fille à et la forme graphique des inscriptions sur bronze est parallèle à celle des formes anciennes de
et , montrant une femme se coiffant. Le tableau d'origine représente très probablement une femme que l'on coiffe pour son mariage, c'est-à-dire en train de recevoir sa coiffure traditionnelle de femme mariée (que l'on voit sur la forme primitive de , concubine). Le sens primitif ne serait donc pas celui de <> (sens principal moderne du caractère), mais plut?t de <> (sens secondaire classique), l'épousée plut?t que l'épouse.
Influence des fausses étymologies
Toutes fausses qu'elles soient, ces étymologies traditionnelles ou populaires restent intéressantes pour l'apprentissage de la langue, parce qu'elles reflètent souvent mieux l'état moderne du caractère et sont de ce fait une aide mnémotechnique. <>
Deux exemples, où le sens étymologique de <> s'étant perdu, l'image primitive n'était plus comprise, montreront l'importance de l'étymologie per?ue pour l'évolution du caractère&:
Scène d'origine
Forme actuelle
Ce premier caractère
montre à l'origine l'image primitive d'une forme féminine à genoux (comparer avec la base de ), qui lève deux mains () sur ses cheveux ( comparer avec , simplifié en ) probablement pour les peigner, activité quotidienne d'entretien de la femme. D'où le sens de&: <>, de manière suivie et continue.
Les déformation du caractère ont conduit à le décomposer en trois <>. D'autre part, par extension, le sens s'est spécialisé sur le soin donné au bétail, le sens premier s'était très rapidement perdu. Aussi trouve-t-on fréquemment (et dès les inscriptions oraculaires, dans sa variante archa?que ) l'apparition dans la composition de la bouche (), signifiant ici que le caractère est per?u comme un <>&: le dessin est celui d'une jeune femme, mais le sens est celui de <>.
Du coup, le tableau a été réinterprété comme représentant une main ( déformée en ) apportant des herbes ( transcrit ) à la bouche () du bétail&: la récolte de plante comestibles, activité quotidienne permanente du chasseur-cueilleur et de l'éleveur nomade. D'où le sens de&: donner à quelque chose (bétail, activité) les soins convenables, de manière suivie et continue. L'idée de cueillette a conduit à réinterpréter les déformations sous forme d'un groupe de trois mains () dans la version archa?que &: la cueillette est une activité qui met à contribution toutes les mains disponibles (spécifiquement la cueillette des feuilles de <> pour nourrir les vers à soie, autre sens de
plus tard recontextualisé avec la clef de l'arbre pour former le caractère ).
Scène d'origine
Forme actuelle
Le caractère
avait à l'origine un graphisme similaire, où la jeune femme, retrouvait sa position de <> les bras croisés au lieu de lever les mains. L'image est la même&: c'est tous les jours qu'une femme doit se coiffer, d'où le sens de&: donner à quelque chose (ici les cheveux) les soins convenables, de manière suivie et continue. C'est ce caractère qui a récupéré le sens de <> appliqué à un être humain.
Par la suite, le lien avec la coiffure s'étant rompu, les bras croisés de la jeune fille ont été interprétés comme la poitrine de la jeune mère allaitante, explicitée graphiquement en rajoutant deux points (pas toujours présents), avec le même sens&: c'est tous les jours qu'il faut allaiter son enfant, ce sont les soins ordinaires. Mais dans ce tableau, les cheveux (qui comme précédemment étaient lus comme une plante , parfois doublées en herbe ) ne correspondaient plus à rien&: quel rapport avec la plante? D'où l'étymologie artificielle expliquant que la composition évoque à l'origine plante () luxuriante (), ce qui en ferait une version archa?que de
; et/ou que
(mou) est pris comme phonétique du mot (mei).
C'est cette fausse étymologie qui explique des composés ultérieurs. L'image étymologiquement incorrecte de la mère allaitant donne
<> ; et l'interprétation traditionnelle de <> conduit aux composés&: ,
<> (qui pousse quotidiennement, à vue d’oeil, et est gavée de sève comme un bébé de lait).
Assimilation des formes (转注)
Personne ne comprend avec certitude ce que Xú Shěn entendait par , mais le couple de caractères qu'il fournit en exemple illustre bien ce qu'est l'assimilation graphique.
Scène d'origine
Forme actuelle
Le caractère
(l?o ), qui signifie <>, est à l'origine une image déformée d'un vieillard s'appuyant sur sa cane&: En haut, la partie
est une forme altérée de , désignant de longs c et le trait oblique
est le reste d'un
primitif, l'ensemble
représentant un être humain et ses cheveux. En bas,
est la déformation de la cane&: le caractère n'existe pas de manière autonome, et a plus tard été interprété comme l'abréviation de , qui exprime <>, pour aboutir à l'interprétation étymologique fausse&: l'?ge où les poils blanchissent.
Scène d'origine
Forme actuelle
De son c?té, le caractère
(kǎo ) est à l'origine un idéogramme composé dérivé du précédent, montrant un vieillard ( simplifié en ) qui a du mal à respirer () parce qu'il a de l'asthme&: l'image évoquée est celle d'un vieil asthmatique, signifiant quelqu'un d'avancé en ?ge, donc également <>. Le sens du caractère a beaucoup dérivé depuis, ce qui est une autre question - il évoquait spécifiquement le vieil examinateur asthmatique des concours, d'où finalement le sens de <>&: un vieux assis, plut?t qu'un vieux debout.
La mise en parallèle de ces deux caractères montre l'influence qu'ils ont eue graphiquement l'un sur l'autre&: la forme simplifiée
évolue de manière similaire dans les deux cas, conduisant à interpréter l'image du vieillard
comme un caractère composé, où ce qui était à l'origine une cane avait pris une forme étrange , qui dans le cas d'un caractère composé devait être expliqué de manière indépendante, conduisant à l'étymologie fausse rappelée ci-dessus.
De son c?té, l'élément de caractère , qui s'articule normalement en faisant partir le deuxième trait sous le trait horizontal, a subi l'influence de
où le trait horizontal part au contraire du segment vertical.
Dans ce cas, le parallélisme des formes graphiques a pu être accentué par la signification d'origine des deux mots, qui tout deux ont voulu dire <>.
Certaines assimilations graphiques tendent à être systématiques. Ainsi, le bateau
ou la chair
tendent en composition à être assimilés à la forme graphique de la lune , plus simple.
Les pictogrammes
Description de l'apparence (象形)
proprement dits sont tracés de manière à représenter un objet matériel ou une scène réelle. Xú Shěn les qualifie de
xiàngxíng <>, ou plus littéralement (si on veut rire) <>&:
(qui signifie littéralement <>) fait référence à la forme, la ressemblance (parce que qui a vu un éléphant reconna?t immédiatement un objet en forme d'éléphant) ; et
(qui signifie également la forme) désigne ici la manière de décrire.
L'analyse des formes graphiques (, le <>) oraculaires constitue l'essentiel de l'explication étymologique pour les caractères simples (, <>, autre sens du caractère)&: dans leur cas, l'interprétation de leur sens ne peut pas s'appuyer sur celui des constituants. Et comme le montre l'exemple de l'éléphant ci-dessous, ces pictogrammes sont d'autant plus compréhensibles qu'on s'intéresse aux formes anciennes.
Scène d'origine
Forme actuelle
Xú Shěn place dans cette catégorie 4% des caractères qu'il a traité. Le nombre de
en écriture chinoise est d'environ 300, si l'on tient compte de ceux qui n'ont plus de valeur libre mais fonctionnent comme éléments de caractère.
Les pictogrammes sont en premier lieu les caractères dits simples. Par exemple l’oeil (目,mù), le soleil (日,rì) ou encore la lune (月,yuè).
Leurs explications sont parfois loin d’être explicites, mais pourtant très simples.
Ces composants simples peuvent être ajoutés les uns aux autres pour former des images composées, un idéogramme, ou des scènes plus complexes.
?volution du tracé
<img src="https://wiki-gateway.eudic.net/wikipedia_fr/I/m/Tiger_colored_gif.gif" data-file-width="**8" data-file-height="1110" data-file-type="bitmap" height="377" width="220" id="mwAdM" alt="?volution du caractère <> (虎. En haut (vert) représentation pré-scripturale. En dessous (jaune) inscriptions oraculaires. En dessous (vert) inscriptions sur bronze et grand sigillaire. En bas (jaune) forme standardisée du petit sigillaire et forme canonique actuelle.">?volution du caractère <> (. En haut (vert) représentation pré-scripturale. En dessous (jaune) inscriptions oraculaires. En dessous (vert) inscriptions sur bronze et grand sigillaire. En bas (jaune) forme standardisée du petit sigillaire et forme canonique actuelle.
La principale difficulté dans l'analyse étymologique est d'identifier ce que signifie le tracé graphique (, le réseau de lignes), dont la forme n'est plus figurative depuis longtemps. Les plus anciens caractères ont été écrits par des oracles sur des carapaces de tortue ou des omoplates de boeuf pour la . On les appelle jiǎgúwén 甲骨文. Il s'agissait déjà de représentation extrêmement conventionnelle (dont la forme était figée), mais qui restaient le plus souvent reconnaissable. Par la suite, leur formes ont plusieurs fois évolué, ainsi que leur utilisation.
On suit généralement très bien l'évolution du tracé graphique, que la technique du pinceau dévie brusquement sous l'empire Han, conduisant à la forme classique.
Scène d'origine
Forme actuelle
Par exemple, le chien () est à l'origine un chien dessiné tourné de 90° vers la droite, mais le caractère a subi une évolution graphique qui le rend à présent méconnaissable, d'où le commentaire classique&: "Les anciens devaient avoir des chiens à l'aspect bien étrange" (Confucius).
Pour les inscriptions sur os, on reconnait bien une queue courbe, le corps, une gueule ouverte et les oreilles. La gueule est dans le prolongement de l'oreille, l'ensemble étant tracé par un même trait.
Dans les inscriptions sur bronze, la forme générale est identique mais l'épaisseur du corps a disparu.
Le caractère a probablement subi une évolution intermédiaire dans son tracé (non attestée): le trait de la colonne vertébrale, qui initialement démarrait sur le bout du museau, commence à présent sur la gueule, et l'ensemble de la tête passe à droite de cet axe.
Dans l'écriture sigillaire, le museau et les oreilles forment un seul trait, à droite du caractère, et ce trait finit par se détacher pour se réduire à un point dans l'écriture moderne.
Scène d'origine
Forme actuelle
Le boeuf () a eu une histoire plus simple. Il a longtemps été caractérisé par ses deux cornes (et le trait horizontal figurant les oreilles). Le passage au pinceau, <>, a désarticulé la symétrie du tracé original. La même réduction des courbes se lit dans l'histoire du caractère
On peut de même suivre l'évolution des tracés graphiques dans les séries suivantes&:
nǚ représente une femme agenouillée et croisant les bras devant son époux par déférence. Les pictogrammes les plus anciens la représentent de face, tandis que c'est de profil qu'elle appara?t dès la
zǐ est un enfant emmailloté, ainsi que le voulait la pratique ancienne, dont les jambes ne son
chuān, <> est aussi présent, dans sa graphie moderne, sous d'autres formes en composition, comme
le pictogramme à l'origine de
shuǐ, <> représente une cascade dont le courant central est entouré de tourbillons ou d'éclaboussures. Bien que proche du pictogramme
pour <>, dont il dérive, il doit en être distingué.
(pluie) montre des gouttes d'eau tombant d'un nuage.
De même, forment par exemple une représentations directe de la chose&:
(montagne)...
Le caractère
(tortue) est intéressant en ce qu'il n'a pas fini sa stabilisation graphique, et est un cas assez unique de caractère (qui plus est, clef de classement) dont le nombre de traits n'est pas canoniquement fixé. Il présente de nombreuses variantes, et suivant les fontes, peut prendre des formes allant de 15 à 17 traits...
Les caractères représentant le cheval () et l'oiseau à queue courte () montrent bien comment les pictogrammes très figuratifs se sont transformés en tracés conventionnels. Ils sont également une bonne illustration de l'assimilation graphique (转注), quand on voit la convergence du traitement graphique entre la crinière du cheval et l'aile de l'oiseau, réduits dans les deux cas à une grille.
Scène d'origine
Forme actuelle
Scène d'origine
Forme actuelle
Images composées
Si la distinction entre
(caractères simples) et
(caractères composés) est très pertinente aux extrêmes, il faut garder l'esprit souple pour toute une zone intermédiaire.
Il est difficile de mettre une limite franche entre des dessins d'un objet unique, dont les parties sont stylisées au moyen d’éléments de caractères standardisés, et un tableau formé par la superposition d'éléments de caractères, non pas pour former le dessin d'un objet unique, mais pour représenter un tableau (photographiable) rassemblant ces éléments en une scène unique.
Quelques exemples permettront de montrer ce que peut être étymologiquement une image composée&:
Forme actuelle
Le caractère
(Sacrifice offert à la terre) est clairement un exemple où la composition rassemble un dressoir () sur lequel est posé de la viande de sacrifice () restait identifiable jusqu'aux ex-voto sur bronze. Par la suite le sens de cette composition s'est perdu, et la composition a dérivé. Curieusement, la composition actuelle associe l'élément de caractère du toit (), déformation du dressoir initial, au caractère
(étymologiquement&: dressoir d'offrande), effectivement présent dans la composition initiale, mais graphiquement disparu par la suite.
Forme actuelle
Le tableau primitif (oraculaire) composant le caractère
montre un animal (un sanglier ) frappé par une flèche () entre deux pattes, dans le ventre&: un sanglier pris à la chasse. La flèche reste lisible dans le caractère moderne, mais le sanglier a été décomposé en deux pattes () et une tête (, forme ancienne de ).
(porcherie, latrines) montre un co
est composé d'un Soleil derriè etc.
Ces exemples sont assez caractéristiques de ce que peut être une image composée. Initialement, le dessin original rassemble en un
unique des éléments identifiables, conformes aux conventions de stylisation graphique des éléments de caractères isolés. Mais par la suite, l'ensemble tend à évoluer comme un graphique autonome, et les éléments de caractère initiaux sont souvent méconnaissables dans le résultat moderne.
Scène d'origine
Forme actuelle
Le caractère
est un contre-exemple intéressant. C'est un tableau montrant un homme () portant une hallebarde (), un lancier. De plus, la liaison entre le dos de l'homme et sa lance est signifiante&: il s'agit d'un soldat portant son barda dans le dos, donc en déplacement&: une expédition militaire, non pas un soldat en poste ( Hallebardier). Ici, l'évolution du graphique a désarticulé les deux composants de caractères, en les calquant sur leurs formes modernes, transformant l'image en un caractère composé.
Caractères décomposés
Dans leur évolution graphique, certains caractères se sont retrouvés fragmentés en éléments de caractères plus simples, sans rapport étymologique avec le dessin d'origine.
Un cas particulièrement évident est celui de
(poisson). Pour le lecteur moderne, ce qui appara?t comme une composition est incompréhensible&: que peut représenter la superposition d'un homme ( supérieur), d'un champ () et du feu ( inférieur) ? Et quel peut être le rapport entre cet assemblage et un poisson ?
Scène d'origine
Forme actuelle
En fait, ce tracé correspondait primitivement au dessin d'un poisson, tourné de 90° pour mettre sa tête vers le haut. La tête est à présent figurée par le
supérieur (homme) ; le corps est formé par un carré rayé
(champ), dérivant des écailles () contenues dans le corps (), et une queue figurée par , abréviation graphique de
De telles décompositions sont relativement fréquentes&: les tracés complexes et inhabituels tendent à s'assimiler à des compositions de formes plus simples et plus fréquentes, qui sont plus facile à mémoriser, mais n'ont pas de lien étymologique avec le pictogramme d'origine. Des décompositions similaires ont frappé les caractères
(lapin)...
Ces caractères décomposés sont étymologiquement des
zhuǎnzhù <>, des caractères qui se déforment pour se rapprocher de tracés standards, plus facilement mémorisés et tracés.
Désignations
Désignation d'une partie (指事)
Xú Shěn qualifie ces <> ou <> de
zhǐshì <>&:
signifie montrer du doigt, et le graphisme d'origine de
montre une cérémonie invocatoire, qui permet à un esprit mort de reprendre vie dans la conscience de l'acteur.
se différencient des pictogrammes, en ce qu'ils ne dessinent pas simplement un objet réel, mais des marques symboliques. Comme 本,běn,<>, que l’on retrouve dans 日本,rì běn,<> (donc littéralement en chinois, <>), qui reprend le pictogramme de l’arbre, (木,mù), auquel on rajoute un trait horizontal à la base, pour montrer la racine de l’arbre, et par conséquent, désigner l’origine, ce qui vient de la racine.
Idéogrammes simples (indicateurs)
Quelques rares images représentent directement un concept abstrait. On peut citer comme exemple de ce type de construction&:
La série des trois premiers nombres&:
(trois), matérialisés directement par le nombre de traits.
(en haut) et
(en bas), où l'indication haut/bas est marquée par un ou deux traits supplémentaires par rapport à la référence horizontale.
qui représente l'idée générale d'action ou de mouvement.
Ces caractères sont bien des idéogrammes, dans le sens où ils représentent un concept (et non un objet matériel que l'on pourrait prendre en photographie) ; mais contrairement à la plupart des idéogrammes chinois, ils présentent la particularité de ne pas être composés.
Désignation de parties
Quelques caractères dérivent d'images simples par ajout d'un trait ou d'un point spécifiant ou renfor?ant telle ou telle partie. Ainsi&:
, <>, représente un arbre, , dont on désigne la base au moyen d' à l'inverse , <>, représente un arbre dont on indique le sommet.
, <>, représente un vase () dont le point désigne le contenu. De même, , <>, désigne une cuillère ( déformé finalement en ) dont le contenu est marqué par un point.
On peut noter le cas particulier de
<>, où l'élément de caractère représentant la bouche () est souligné d'un point, marquant qu'il s'agit de la composition désignant une fausse rumeur, contrairement à la lecture alternative (la force
qui donne les ordres ), qui a donné le caractère
(?tat, royaume, principauté).
Le point marque l'emplacement du poignet dans , pouce, dérivé du graphisme de la main
ici déformé en &: le trait indique l'endroit du poignet où le pouls se fai cet endroit est à un pouce de l'articulation du pouce. Alternativement, le trait matérialise le pouce par rapport à la main, le doigt qui sert d'unité de mesure.
Dans le caractère
<>, un point désigne la lame du couteau ().
On peut voir, sur cette série d'instances, que le point de désignation (dont l'usage est assez rare) est généralement compris comme <>, et que ses évolutions sont parallèles à celles du dessin de base. Ces caractères dérivés des graphismes d'origine forment des intermédiaires entre des pictogrammes et des idéogrammes.
Pour indiquer que
n'est pas le sens ordinaire (grand) mais a le sens de très grand, éminent, trop qui se dit tài, on rajoute un point pour écrire .
? l'inverse, un cas original amusant est celui de
(corbeau) dérivé de
(oiseau) par retrait d'un trait&: le corbeau étant noir, on ne peut pas voir la pupille de son oeil, qui est donc supprimée du graphique.
Caractères dérivés
Certains graphismes dans leur forme primitive dérivent d'un graphisme de base, par ajout ou modification d'un élément. Par exemple, tous les graphismes suivants dérivent du dessin primitif de , l'homme grand et vu de face&:
(homme grand) un homme vu de face.
夨 (pencher sa tête en arrière) l'image d'un homme qui penche la tête en arrière.
交 (croiser les jambes) un homme dont les jambes sont croisées.
夭 (corps inerte) un corps dont les bras sont désarticulés: un corps inerte, sans l'esprit qui le coordonne pour une action
(logo, totem) représente à l'origine le dessin (? mis pour "quelque chose", puis 心 mis pour "ce qui anime") arboré sur la poitrine de l'homme
亢 (Rebelle, rétif) un homme dont les jambes ont été entravées (一 reliant les genoux).
On voit que par la suite, et contrairement aux caractères composés, ces graphismes ont évolué de manière autonome, sans parallélisme nécessaire avec le dessin de base. De ce fait, il n'est généralement pas possible de se faire une idée claire de ces étymologies si on ne dispose pas des formes oraculaires ou sur bronze.
En toute rigueur, ce sont des cas particuliers de
zhǐshì <> ou <>, mais le lien avec le graphique d'origine a été géné et ce rapport n'était déjà plus apparent au temps de Xú Shěn.
Idéogrammes composés
Réunion sémantique (会意)
Xú Shěn nomme les idéogrammes par
huìyì <>&:
correspond à l'idée de réunion, d'assemblée d'où peut sortir une décision et
désigne ce que l'on a dans le coeur ou l'esprit, la signification.
四曰会意。会意者,比类合谊,以见指?,“武、信”是也 La quatrième manière est nommée <>. Idéogrammes parce que, associés comme une réunion d'amis, par cette association on conduit à ce qu'on désigne.
sont deux exemples.
Cette qualification concerne 13% des caractères qu'il a traité.
Une grande partie des caractères composés sont des <> d'un caractère primitif, qui ayant dérivé, est recatégorisé dans son sens d'origine ou dans son nouveau domaine sémantique par une <>. Ces
sont donc des caractères composés, qui se composent d'un
(porteur à la fois de sémantique et de phonétique) et d'un élément de caractère sémantique, qui sert le plus souvent de
au caractère.
言,yán, la clé de la parole sera présente dans les mots appartenant au champ lexical de la parole ou ayant un sens proche tels que 语/语,yǔ, <> ou encore 说,shuō ; 口,kǒu,<> figure lui aussi souvent avec cette clé puisqu’il signifie <> mais toutefois est un pictogramme.
La clé de l’eau, 氵,shuǐ symbolisée ici par trois gouttes suit cette même règle (酒,jiǔ,<> ou encore 汊,chà,<>).
Quelques caractères composés paraissent refléter directement une superposition de sens, suivant le même mécanisme que celui de la formation de mots composés dans le langage. Pour ces caractères, il n'est pas possible de poser une limite tranchée entre l'association de concepts, et l'association de pictogrammes présents en un même tableau. Sur le plan phonétique, ces associations (qui ne représentent pas une spécification d'un caractère primitif) n'ont généralement pas de relation claire avec l'un ou l'autre des éléments de caractères.
Par exemple&: Le sinogramme qui voudra dire <> ou <> sera composé du pictogramme simple du soleil
rì et celui de la lune
yuè, ce qui donnera
míng, donc une notion de clair, lumineux.
Dans un cas comme dans l'autre, ces compositions sont importantes par rapport au génie de l'écriture chinoise et son interprétation.
Le mécanisme de spécification par une clef conduit à l'idée générale qu'un caractère composé est le plus souvent formé d'une clef sémantique et d'un caractère porteur de phonétique (et le plus souvent de sens), ce qui conduit (à l'extrême) à une interprétation essentiellement phonétique des caractères composés.
La superposition réelle de sens de certains caractères composés renforce l'idée que tout caractère doit normalement avoir une explication, le cas échéant créée artificiellement sous forme d'é ce qui conduit (à l'extrême) à une interprétation purement sémantique de ces caractères.
Tableaux composés
Les tableaux composés forment un continuum entre les images composées et les caractères composés proprement dits.
Le caractère
est traditionnellement interprété comme le lever du Soleil
derrière un arbre , d'où le sens de <> parce que c'est là que l'on peut voir le Soleil surgir entre les arbres. Si cette interprétation est correcte, c'est un idéogramme transcrit par un caractère déformé plus que par un tableau composé.
Forme actuelle
Dans sa composition initiale, un caractère comme
représente directement un homme (, transformé en ) en train de déféquer sur un pot de chambre ou une fosse d'aisance ( transformé en
puis ), ce qui correspond au sens de rejeter, littéralement <> (d'où le sens moderne de <>).
? l'origine les deux éléments de caractère sont séparés, mais l'ensemble fonctionne comme une image unique. Des caractères comme , , ,
fournissent d'autres exemples de compositions similaires.
Dans des caractères comme , le toit
fait partie du décor, ce qui justifie que cet élément de caractère soit toujours placé en haut. Mais le toit joue également un r?le symbolique dans
ou , qui représentent l'accueil d'un personnage dans la collectivité familiale&:
signifie à l'origine non pas <>, mais plut?t <>. Quand un père voit arriver sous son toit () une jeune femme nubile () qui sera sa bru, la femme de son fils, donc la future mère de ses petits-fils et la continuation de sa lignée, il sait que son devoir vis-à-vis de la lignée est accompli&: la scène représente la tranquillité d'esprit que donne le devoir accompli, d'où le sens de <> en chinois classique. L'idée qu'une femme sous son toit puisse en soi représenter la paix a évidemment alimenté des générations de commentaires ironiques et misogynes.
montre avant tout l'enfant qui grandit dans la maison. L'arrivée d'un petit enfant () dans la maisonnée correspond à l'arrivée matérielle de la naissance (d'où le sens de <>) mais également à l'intégration de l'enfant dans la cellule familiale, marquée par le nom qu'il re?oit (d'où le sens de <>, qui a donné le sens de <>).
Scène d'origine
Forme actuelle
La transition entre décor et clef sémantique peut être illustrée par le caractère
qui représente à c?té d'un bateau ( simplifié en ) un homme soumis ( à genoux, déformé en ) poussé par une main autoritaire ()&: un membre d'équipage, un matelot. Ici, le bateau plante le décor, mais plus d'une manière symb la composition ne prétend pas montrer spécifiquement un homme dans un bateau ou à c?té de celui-ci.
jí, simplification de , montre un rassemblement d'oiseaux ( zhūi) se posant sur un arbre ( mù)&: le caractère signifie ce que montre le tableau, un <>. C'est ce que l'on observe couramment le soir, quand les
se rassemblent dans les arbres et pépient, semblant se raconter leur journée passée. De là les deux sens dérivés classiques de <> et <>.
shuāng montre deux oiseaux ( zhūi) tenus dans une main droite ( yòu)&: le caractère signifie à l'origine ce qu'il représente, une <>. Il s'agissait peut-être d'oiseaux se vendant par paires, comme les
- le contexte ayant conduit à rendre cette scène familière n'est pas clair. De là le sens a été généralisé à celui de <> d'objets quelconque, et à l'idée abstraite de <>.
rassemble un homme
et un arbre , tableau suggérant le repos d'un homme faisant la sieste sous un arbre.
Scène d'origine
Forme actuelle
Le caractère , rassemblant
et , représente une jeune femme et son enfant. La composition du caractère est instable, et hésite entre représenter la femme à droite (position "tableau", où elle peut physiquement regarder son enfant qu'elle tient dans ses bras) ou à gauche (juxtaposition logique des deux concepts, sans évocation d'une scène réelle). Qu'elle soit matérielle ou intellectuelle, cette association peut aussi bien évoquer l'amour réciproque de la femme et de l'enfant (hào = aimer) qu'une qualité abstraite (hǎo = bon, bien). Mais dans ce cas, on peut considérer que l'on a un cas d'associations de composantes [intensives + extensives]&: c'est la naissance de l'enfant () qui détermine la <> de la femme (), dans le sens où elle est apte à avoir une progéniture.
Répétitions d'éléments
Le fait de répéter un élément de caractère deux ou trois fois (parfois quatre) est un cas particulier de composition. Cette répétition signifie généralement une hypertrophie du sens primitif&: ainsi, à partir de l'arbre ( mù) on forme
(lín forêt, buisson) et
(sēn forêt épaisse, végétation luxuriante).
Sur le même modèle, on trouve par exemple&:
cóng suivre,
zhòng nombreux, foule.
jí heureux,
zhé sage,
variante archa?que de
philosophie, sage.
yáo grand, haut, élevé (montagne)
c?o herbe,
huì terme général pour les plantes
hu? feu, br?
yán br?lant, enflammé,
yàn flamme, étincelle
lè rocheux,
tas de cailloux.
bèi coquillage, coquille, cauris
yìng collier de perl
bì tortue légendaire, capable de supporter un grand poids.
Ces compositions ne sont en réalité pas régulières, mais traduisent graphiquement la composition d'un caractère avec le sème de multiplicité binaire () ou ternaire (). La formation de caractères par répétition d'éléments est relativement rare, mais montre

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